Une prairie, une prairie infinie s'étend devant moi.
Une brise fraîche ébouriffe les boucles souples de mes cheveux noirs.
Je respire, profondément, pour savourer une dernière fois la douce odeur de l'herbe et des fleurs.
Je suis triste, mais en même temps, impatient.
On m'a promis l'aventure de ma vie et j'ai accepté, sans héitation.
Maintenant, je prends conscience que j'ai agi sans réfléchir.
Enfin bon, je me retourne et commence à descendre la colline tout en observant la ville, qui reste là, posée à mes pieds.
Elle est grise et fade, mais à mes yeux, c'est l'endroit le plus beau et le plus coloré au monde. Dactar, ma ville de toujours...
Je voulus courir là-bas, dire au revoir à ma famille pour la énième fois, mais je ne le fais pas car sinon, je sais que je n'arriverai plus à partir.
Alors, je change de direction et prends le chemin qui mène au port. J'espère que je reviendrai un jour, mais j'en doute.
Après quelques minutes de marche, j'aperçois déjà les hauts mâts des différents navires. L'un d'eux m'attends pour un long voyage.
Maintenant, je distingue nettement la mer et les bateaux ; je suis sur le premier quai.
9a sent le poisson, le sel et l'alcool. La prairie me paraît loin désormais.
Je cherche du regard une coque où est inscrit "La Sirène Bleue".
Je m'attends à voir un imposant rafiot, mais quand je repère enfin l'inscrption, c'est sur un petit voilier où on ne peut surement pas embarquer plus d'un vingtaine d'hommes.
Etonné, je m'approchai de l'embarcation, apercevant un matelot à proximité, je demandai :

"Il s'agit bien de la Sirène Bleue, celle qui part pour la Nouvelle Terre ?"

Le vieil homme-car il s'agit bien d'un vieil homme-fixa son regard vide sur moi, avant de répondre d'une voix lasse :

"Oui, c'est elle. Hélas, elle ne partira pas à temps. Quelqu'un a trafiqué le gouvernail et il nous faudra quelques jours pour pouvoir le réparer. Je vais te confier un secret, petiot. Personnellement, je pense que les coupables sont les marins de la Compagna, le gros bateau que tu vois-là. Eux aussi veulent concquérir Nouvelle Terre, c'est nous contre eux et ils espéraient surement nous retarder."

Et comme si il avait oublié tout ce qu'il venait de dire, le vieux bonhomme retourna à son ouvrage.
Alors, je remontai une petite ruelle, en quête d'un logement. Je tombai par hasard sur une petite auberge. J'entrai et allai au comptoir. Il n'y avait personne, pas un chat, et je dus patienter une bonne dizaine de minutes avant que quelqu'un ne vienne s'occupper de moi.
Une ravissante jeune fille, qui devait être un peu plus jeune que moi, remonta précipitemment les marches menant à la cave.
Elle me sourit avec grâce et me dit :

"Désolée de vous avoir fait attendre, Monsieur. Que puis-je faire pour vous ?"
-Euh...? oui ! J'aimerais une chambre, s'il-vous-plaît. Par contre, je dois prévenir Mademoiselle que je ne sais pas combien de temps je resterai ici.
-Je ne crois pas que cela pose problème, dit-elle en regardant le reste de la pièce. Vous dormirez dans la chambre onze, au deuxième étage.
-Merci beaucoup et bonne soirée.

Et sur ce, je montai les marches, espérant trouver en haut un lit confortable.
Arrivé devant la porte, je la poussai lentement. Une fois ouverte, un courant d'air chaud me remit du rouge aux joues. Un peu de chaleur était la bienvenue.
J'entrai dans la pièce et allai m'affaler sur le matelas.
Je remarquai maintenant que la chambre était assez rustique avec ses poutres en bois et sa peinture blache jaunie par le temps. Une unique fenêtre éclairait largement la pièce et donnait sur la cour intérieure. Je pus d'ailleurs remarquer que la fille qui m'avait accueilli était entrain de pa,ser d'une grande jument grise. Elle s'appliquait à la tâche et je la regardais sans m'en lasser. La lune commençais à se lever et je décidai alors de me coucher. La nuit fut paisible et je pus pleinement profiter d'un bon sommeil.
Histoire à suivre...

La cloche retentit dans la foule bruyante.
Le cheval franchit la ligne de départ, les oreilles dressées et frémissantes.
Son galop s'accéléra en vue du premier obstacle. Une, deux, trois foulées et il saute avec une détente impressionnate.
On entend un "Ohhh" de stupéfaction parmi les spectateurs maintenant captivés par le parcours.
Arrivés sur un oxer un peu plus haut, le cavalier et sa monture ralentirent pendant quelques secondes, le temps de passer les barres, pour ensuite reprendre leur course frénétique.
Petite histoire non terminée qui me passait par la tête.

Aussi sombre que mon ombre,
plus loin que le lointain.
Je me retire peu à peu
de ce monde qui est affreux.
Mais quand le soleil apparaît,
je sors de mes pensées clôturées.
Mon amie me regarde et dit :
"C'est pour la vie !"
Poème, Lugubre...

La vie est belle, quand on sait la respecter.
On existe grâce à elle
et c'est ce qui en fait sa beauté.
Poème.

Mourir, c'est aussi souffrir.
C'est un fait, on ne peut y échapper.
Poème, La Mort.