Messages : 623 Date d'inscription : 26/01/2011 Age : 26 Et le pingouin ? : Te dire je t'aime.
Infos sur toi. PUF: Iris' Logiciel(s): Photofiltre & photoshop Affinités:
Sujet: Bloodthirsty Massacre ~ Mer 25 Mai - 14:02
Je Graphe ~ Parce que le Graph, c'est coloré 8D
PUF de Graph • Iris Logiciel(s) • photofiltre & un peu photoshop Niveau • bah apprenti aux dernières nouvelles ~ Temps depuis lequel vous Graphez • hum, 7 / 8/ 9 mois je sais pas. 4 Exemples de Créas ( sauf si vous débutez ) •
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[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] >> déséquilibré mais j'aime assez [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] >> ça va [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] >> pas de texte c'est normal seulement avec tofiltre [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] >> non fini pour le texte [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] >> j'laime assez sauf la typo [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] >> pas fini mas bof [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] >> sous texte nul, seulement avec tofiltre
Auto - Évaluation • Je suis nulle en texte, je débute dans le gommage avec photoshop.
J'Écris ~ Parce que l'Écriture, on est encré dedans 8D
PUF d'Écrits •aucun Encre & Papier, Pixels & Clavier ? • papier puis clavier Niveau • aux dernière nouvelles plume Temps depuis lequel vous écrivez • bah je trouve avoir fait une remonté niveau RP 4 Exemples de Textes •
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Rien n'est gagné, Tout est jouable et donc tout va se jouer.
* * *
~Naufragé du temps semblait mécontent, agacé par quelque chose qu'il croyait voir, qu'il croyait entendre, mais au fond de la vérité, la mélodie jouait faux. Il s'obstinait dans son jugement, l’intimidation comme principe, comme s'il se hérissait qu'on le pense trop faible, trop froussard, trop lâche. Il suivait maladroitement la bicolore des yeux, elle tournait sans s'arrêter à lui en donner mal au cœur. Pluie d'Anarchie, son regard glacé et non électrique, ces yeux qui ne regardaient rien, et qui pourtant pensait-il, le traquaient. Pourquoi ces pensées, ces semblants de réalité, s'il n'avait peur d'elle … ? Lui qui semblait s’effacer dans son propre clan, pourquoi se cacher devant l'inconnue ? Devant quelqu'un qui ne sait rie du passé ; devant qui on peut se refaire sois même. Pourtant la guerrière, elle, voulait que tout le monde la voie souffrir. Pour que tout le monde se rappelle ce qu'il était arrivé à son ange, elle le faisait plus pour toi que pour elle. Il continuait se regarder Pluie d'Anarchie, irrité. Quand d'un seul coup elle lui sauta dessus, appuyant ses pattes contre son poitrail, le guerrier grogna et coucha ses oreilles en arrière. Mais déjà la gracieuse féline, regagnait sa place. Quand a elle, elle ne savait pourquoi elle lui avait sauté dessus comme ça. Comme si sa léthargie sans fin l'avait délivrée quelques instants. Était ce la souffrance qui la rendait aussi irritable, contraire à la discussion, à la parlote, comme si finalement, ce caractère qu'elle avait gardé si longtemps au fond d'elle, reprenait sa respiration hors de la surface, comme un trésor immergé, sauf que dans ce cas là c n'était pas quelques pirates d'eau douce qui avaient délivré le coffre, mais simplement la douleur. Elle qui était devenue aussi gentille parce qu'elle voulait te ressemblait, aussi serviable et en apparence si pure, elle qui eu fond bouillait d'impatience contenue. Le trésor qu'elle refoulait était bien là, plu qu'un trésor, une vie. Un jour peut être qu'elle la retrouvera sa vie. Pour l'instant elle avait vécu, mais toujours dans le mauvais chemin, celui de sa mère. Tu sais quoi ? Pluie d'Anarchie te haïssait pour t'avoir trop aimé, te haïssait, parce que, t'aimant trop, elle avait gâché sa vie. Enfin juste le début, le milieu et la fin était encore jouable. Enfin je l’espère pour elle.
~Quand elle eut finit son petit discours, Naufragé du Temps semblait très très énerve. Non plus que ça, presque une haine pure avait défiguré son visage. Mais vite il se reprit et son expression parût fondre, comme s'il venait de comprendre quelque chose et qu'il s'en voulait de ne pas l'avoir compris avant. Il soupira profondément. Lui aussi semblait désespéré, qui sait s'ils n'avaient pas de nombreux point en commun. Il soupira. Pluie d'Anarchie n'avais pas bougé et elle entendait presque ses mots toujours en apesanteur dans l'air. Elle pencha la tête. Ah elle devrait se séparer de ce toc devenue insupportable ! Dès qu'elle le faisait, elle pensait à toi quand toi même tu le faisais. Mais ce qu'elle voulait se souvenir de toi c'était ta souffrance, ton corps dans le sang et l’hémoglobine. Elle qui souffrait parce qu'elle ne voulait pas t'oubliait, elle qui avait peur de t'oublier si elle arrêter de souffrir. Elle qui en fin de compte effacer tous ses souvenir pour ne laisser place qu'à la souffrance. Quelle saboteuse de sa propre vie. La matou qui était tantôt calme et discret, tantôt laissant sa colère infinie sortir du néant. Il semblait avoir deux faces, comme Pluie d'Anarchie semblai en avoir trois. Ce côté sensible qu'elle avait copier sur sa mère, son besoin d 'aider, ses larmes faciles devant l'injustice. Mais aussi sa froideur compact d'où on ne pouvait pas sortir, son aura de dangerosité, ce côté étrange qu'elle avait façonné depuis que tu étais morte. Comme une muraille que rien ne peut atteindre. Et puis enfin le moi qui se rapprochait le plus de la vérité, même si sa propre vérité était ses trois faces ensemble ; son côté obscur et ténébreux celui qui se cache et se contient, celui qu'elle retient de toute ses forces. Mais aussi il y a sa sombre folie. Celle de son fanatisme à ton égard. Quels dégâts tu as causés !
<< Excuses moi , je ne voulais pas te blesser , des fois je ne sais plus ce que je dis ...>>
~ Il avait parlé sans que Pluie d'Anarchie ne le remarque, et celle ci sursauta un bref instant. Enfin sursauta c'était un grand mot, disons plutôt '' frissonna ''. Devant ses paroles, elle ne put s'empêcher de penser qu'il était redevenue le chat timide qu'on pouvait apercevoir au premier regard. Il se leva comme pour dire que la discussion était close. Peut être pensait-il qu'il gêné la bicolore... ? Enfin quoi qu'il en soit pour lui cette discussion était allé trop loin, et elle était bien d'accord avec lui. Enfin cette discussion oui, mais pourquoi ne pas recommencer une nouvelle discussion maintenant ? Au même endroit à la même heure, avec les même protagonistes. Une discussion toute neuve. De toute façon la guerrière ne comptait pas bouger d'un millimètre, pour elle le soleil était encore trop haut. Il ne partait pas, comme s'il avait oublié ce qu'il allait faire. Il semblait perdu dans ses pensées, dans un recoin de son esprit que lui seule pouvait percevoir. Dans la tête de Pluie d'Anarchie, il n'y avait plus que ton corps ensanglanté. Elle avait chassé le reste. Tout le reste. Mais malgré tout une seule vision avait subsisté dans cette univers hostile, comme si c'était contre son gré. Contre son esprit mais pas contre son cœur. Il luttait toujours. Bref, je parlais de la vision solitaire, celle qui semblait irradier dans le chaos de blizzard. C'était un matou au pelage sur lequel des reflets argent serpentaient, des yeux magnétiques... Cette pensées lui redonna un peu de vitalité, chassant quelques instant la brumeuse noirceur. Elle dit, avant que Naufragé du Temps s'en aille pour toujours :
<< Hé, restes. Cette discussion à durée trop longtemps, mais qui nous dit que nous n’avons pas le temps d'en commencé une autre …? Enfin si l'envie t'en donne.
Comme en ayant peur d'être trop gentille, elle rajouta :
Enfin je veux dire, de toute façon je reste ici parce que je ne supporte pas le soleil, autant que j'ai un peu de compagnie. >>
~ Pour une fois elle avait hésité. Seule sa vision solitaire lui avait permise de prononcé cette phrase. Comme il était plaisant de voir cette chatte montrer un semblant de timidité ! Peut être était ce un premier pas vers la vie. Sa vie. Elle n'avais rien dit ni de philosophique, ni de dur. Il y a toujours une première fois, et désarçonner, Pluie d'Anarchie n'avait su quoi dire. Elle qui normalement aurait envoyer balader son interlocuteur. Qui sait, un jour elle y arrivera !
Parfois dire la vérité suffit, arrêtons les cachotteries.
* * *
L'apprenti au pelage aussi noir que le charbon semblait étonnée. Elle passa ses beaux yeux ambrés le long du corps de la bicolore et la détailla de la tête jusqu'au pattes. Passant par ses yeux couleur de glace et sa robe tacheté. Elle paraissait essayer de se souvenir de quelque chose, et sa réflexion fit quelque peu sourire Pluie d'Anarchie. Un sourire fugace fleurit sur ses babines, sourire qu'elle effaça rapidement, espérant que Nuage du Crépuscule n'ait rien remarqué. Pluie d'Anarchie, une chatte ou un coup de vent ? Celle qu'on rencontre comme ça et qui repart telle une bourrasque fraîche et humide. Une chatte avec qui on se posait encore plus de question quand on venait de lui parler, et elle de vous répondre. Une chatte mystérieuse qui n'aimait guère la compagnie. Mais avant tout cela, un cœur fauché par la vie, comme un corps écrasé sur un chemin du tonnerre. Un cœur rigide et fermé, dans un corps amorphe et léthargique, un cœur enfermé et un corps, tous les deux dirigé par un esprit qui aurait voulu mourir. Une âme qui aurait voulu resté immaculé, et qui malheureusement n'a réussi qu'à noircir son cœur. C'était un portrait sinistre de la gracieuse féline, un portrait qui malgré tout était véridique. Une pauvre chatte touché par la mort et maintenant emprisonné par la vie. Finalement la mort un échappatoire, qu'elle ne pouvait atteindre.
Pluie d'Anarchie redressa la tête, sortant des troubles pensées qui commençaient à englué son esprit, et fixa elle aussi l'apprentie guérisseuse. Elle était noir, son poil aussi foncé qu'un bout de charbon ou qu'un morceau d'obsidienne. Ses yeux flamboyants et ambrés, telles un soleil qui se noie dans l'eau vagabonde. La pauvre chatte de l'ombre cherchait encore et encore, sûrement honteuse de ne pas se souvenir du nom de l guerrière à l'état mi-comateux. Elle paraissait commencer à paniquer car son souffle devenait de plus en plus court, et l'air moite ne devait pas l'aider. Comme si quelqu'un venait de lui lancer soudainement un seau d'eau glacé, les yeux de Nuage du Crépuscule pétillèrent de soulagement. Et dans un murmure rassuré que l'apprentie essayer de rendre invisible, espérant que son silence n'avait pas été trop révélateur, elle souffla :
<< Bonjour à toi, Pluie d'Anarchie. Que fais tu là ? >>
Qu'allait elle répondre à cette question ? Que la vie lui pesait ? Qu'elle aimerait bien mourir ? […] Pluie d'Anarchie laissa ses pensées l'envahir, comme on aurait laissé la porte ouverte d'une cellule de prison. Les pensées affluèrent telles un amas de poussières que la vie avait consumé. C'est à toi qu'elle pensait, toi enfermé dans ta mort, une punition que la cruauté t'avait infligé. Mais finalement, toi qui voulais vivre, toi qui aimait vivre malgré tout... Pour toi, la mort n'était elle pas une façon de se délivrer mais sans être lâche … ? Jamais tu n’aurais voulu mourir, tu aurais préféré te faire écrasé mille fois par un monstre des bipèdes et survivre, que de faillir à ta tâche. Tu n'avais pas aidé un peuple, ni une planète, et tu n'avais même pas su apprendre correctement à aimer la vie à une seule personne. Ta propre fille. Une fille qui te vénérait plus que tout, qui t’idolâtrait et qui devenait de jours en jours de plus en plus fanatique. Même à elle tu n'avais pu apporter la paix. Car aujourd'hui que tu n'es plus en ce bas et horrible monde, la guerre tiraille son corps et ses sentiments, une guerre acharné contre sa volonté de mort et son corps qui voulait vivre. Le tout recouvert comme un suaire qui cachait tout. Vraiment tout. Un masque de marbre et un mur érigé qui arrêtez les autres arriver à son cœur, et dans l'autre sens, que tous sentiments la traversent. Mais finalement pourquoi ne pas opter pour la réponse facile ? Dire quelque chose de vrai pour une fois. Le regard jusque là vague et incompréhensible de la guerrière, revint se posé sur Nuage de Crépuscule, comme si la raison l'avait de nouveau habité. Ce regard terne et à la fois brillant, qui avait commencé ce lourd silence, et qui maintenant invitait à y prendre fin. Pluie d'Anarchie pencha la tête sur le côté, comme elle le faisait habituellement pour répondre à une question. Quelque chose qu'elle continuait à faire, parce que toi même tu le faisais. Et d'une voix sincère et pour une fois presque douce, un ton qui voulait dire que personne ne pouvait la comprendre, elle dit :
<< Je marche au gré du hasard, laissant le chagrin m'emporter. Je laisse la léthargie me guider dans un monde à mes yeux complètement éthéré. >>
Est ce qu'un jours elle arriverait à expliquer ce qu'elle ressent ? A revivre, a renaître ? Même si finalement elle n'aura jamais quitté cette existence … ? Pourra t-elle arrêter de cacher ses propres sentiments pour s'ouvrir enfin aux autres ? Un fois dans sa vie elle avait été sincère [...] Tout cela est la même histoire mais pas au bon moment. Attendons plutôt la réponse de Nuage du Crépuscule...
J'aurais toujours le second rôle On est pourtant le héros de sa propre vie, mais le centre de la mienne, c'est toi.
* * *
Le matou aussi poussa un rire. Un rire ni drôle, ni moqueur et encore moins emprunt de folie et de tristesse mélangés comme Pluie d'Anarchie. Un rire aussi doux qu'un nuage et aussi clair qu'un ciel d'été. Il tourna lentement la tête vers la guerrière qu'il semblait avoir reconnu. Son regard comme l'azur paraissait imbibé de sympathie, comme de la mousse imbibée d'eau. Il ouvrit lentement la bouche comme s'il réfléchissait à la bonne formulation de sa phrase. Pluie d'Anarchie ne se méfiait pas non plus du calme guerrier, elle aussi l'avait reconnu, Cœur Chromatique était l'un des seuls à voir au fond d'elle l'étincelle de vie qui y brillait encore. Et puis si la bicolore s'était permis cette petite raillerie c'était bien parce que quelque part dans son cœur de glace, elle l'aimait bien ce matou au pelage gris. Parfois elle se maudissait comme elle le fit à cet instant, comme une rage compact et épaisse qui s'insinuait en elle, elle détestait sa tristesse et le refus qui s'installait dans son cœur, mais t'aimais trop pour le chasser. Elle voulait être comme toi, voulait vivre comme toi, et surtout souffrir comme toi, comme tu avais souffert en mourant, Pluie d'Anarchie voulait l'éprouver sans fois plus fort, elle voulait exister aussi simplement que toi, alors qu'elle ne faisait que se compliquer la vie. Elle qui t'aimait, qui aurait tout fait pour toi, pourquoi l'avais tu abandonné ? Mais au fond n'était ce pas toi qu'elle haïssait pour t'avoir trop aimé, elle t'aimait et t’idolâtre toujours, tu es morte,t vis désormais à traverse son cœur perdu dans la mélancolie. Comme un signe de négation à cet ignoble mais bien vraie affirmation, Pluie d’Anarchie secoua sa tête frêle, comme pour y déloger cette sombre réponse, qu'inconsciemment elle connaissait déjà, qui lui filait la chair de poule. Mais les mots que Cœur Chromatique venait de prononcer flottaient toujours dans l'air, à un souffle du museau de la bicolore.
<< Bonjour pour commencer, non ? Mademoiselle ? >>
Un immense sourire fleurit sur ses babines comme une fleur au printemps. Même si son expression semblait sérieuse. Il paraissait ne jamais se surprendre et toujours prendre les choses du bon côté, il semblait n'avoir peur de rien, comme si au fond il s'attendait à tout, que la vie lui apporte la bonheur ou la souffrance, il vivrait toujours avec. Que Pluie d'Anarchie aimerait lui ressemblé ! Être sois même et vivre son destin à fond, sans regarder en arrière et sans se poser de question, comme si rien ne pouvait écorcher son optimisme. Cœur Chromatique finit par ajouter :
<< Je plaisante, et de toute façon je ne craint pas les prédateurs, si je devais mourir aujourd'hui, ce ne serait pas bien grave, car je n'oppose aucune objection à ce que mon destin me préconise, bien que je me refuse souvent à accepter celui des autres... Hé bien j'aimerais vous retournez la question, Pluie D'anarchie, que fait-tu ici ? >>
Il se tourna complètement face à elle et s'assit sagement comme s'il était prêt à écouter une histoire. Pluie d'Anarchie le regarda un instant, mais vite le soleil la gêna et elle dut tourner la tête. Ah, maudit soleil, maudits beau jours et chaleur qui s’amplifiaient de jours en jours, maudite verdure et maudites fleurs, pourquoi le chaos ne s’abattait pas sur la forêt comme il le faisait dans son cœur? Si au moins elle qui était trop lâche, elle pouvait mourir au milieu de rien, au milieu de la pluie froide qui jetterait l'anarchie sur les félins, et qui laverait tout sur son passages, les chats, les arbres, les souris et les bipèdes. Qu'enfin la terre redevienne stérile et pure, comme elle aurait toujours du l'être. Pluie bienfaisante et délibérante, pluie purificatrice qui aujourd'hui sous la chaleur à déserté, toi aussi maudite pluie, qui n'est même pas là pour égayer la bicolore. Pluie dévastatrice. Comme la douleur qui lui enserre le cœur. Il fut un sacré moment pour que les paroles de Cœur Chromatique arrivent à percer les pensées sinueuses de l'esprit de la guerrière. Pourquoi elle, elle ne pouvait se résoudre à son sombre destin ? Pourquoi continuait elle à vivre dans le passé, un passé trop lointain et dont elle ne devrait même plus se rappelé, un passé qui elle l'espère un jour, elle finira par l'oublié. C'est fou,pourquoi voulait elle de toutes ses forces l'oublier alors qu'en elle même elle combattait de toutes sa volonté pour que chaque images, chaque sensations et chaque nouvelles douleurs restent à jamais graver dans son esprit. Elle qui voulait tout oublier et en même temps avoir peur que si un jour elle n'y pensait plus, tu disparaîtrais de sa vie, comme si la seule chose qu'elle se rappelait de toi, c'était la souffrance. Comme si elle ne se souvenait plus de rien d'autre, et que la seule chose qui la liait encore à toi, c'était cette incessante douleur qui gelait petit à petit l'ensemble de son pauvre corps. Pluie d'Anarchie va pour répondre et ouvre lentement les babines. Mais son interlocuteur ne la regardait plus, comme si quelque chose retenait son attention. La guerrière aux yeux de glaces referma alors la bouche pour elle aussi dressées les oreilles et ouvrir grand ses narines. C'était un bruit infime et une odeur qu'aucun odorat humain n'aurait pu détecter. Sue le visage de la guerrière une moue de dégoût se dessinait. Mais déjà cœur chromatique dit, assez fort pour qu'elle l'entende :
<< Je suppose que tu la sentit toi aussi, n'est pas Pluie D'anarchie ? Allez montre toi, ce serait un vrai plaisir pour moi qu'un chat du clan du sang s'intègre à notre conversation, j'aime connaître la diversité de ce monde. >>
Le guerrier ne dit cela ni sur un ton moqueur ou sarcastique et encore moins menaçant. Il avait gardé son calme, comme à son habitude. Il ne s'était même pas retourné, comme pour attendre la réponse de l'espion. Pluie d'Anarchie ne savait que penser de l'intrusion d'un membre du Sang, enfin pour tout dire, elle s'en fichait complètement. Elle tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle n'arrivait jamais à être tranquille. Encore une fois.La silhouette du matou inconnu s'ébaucha un peu plus loin. Sa carrure était imposante et ses épaules larges. Son pelage aussi noir que l'enfer ou qu'un morceau d'obsidienne. Ses yeux comme deux rubis qui sombrent dans le chaos, deux rubis au milieu de rien. Rien du tout. Il ferma les yeux, plus calme que jamais, et d'une voix magnétique mais presque sinistre, il dit :
« - Bonjours à vous tous chats du clan du Tonnerre, je ne voulais pas me cacher, je suis tranquille aujourd’hui, je ne cherche point la guerre … Et puis je n’ai pas ses pulsions meurtrières en ce moment, je vous déconseille de le réveillé …»
Il fit alors un sourire sadique et ironique, un sourire qui semblait habituel, un sourire qui était censé faire peur. Enfin je dis « censé » Parce qu'à Pluie d'Anarchie cela ne lui fit ni chaud ni froid. C'est fou comme avec le temps elle s'était fermé, complètement hermétique à ce qui se passait à l'extérieur, ou pour dire mieux, complètement égoïste. Elle s'en fichait de tout, la seule chose qui semblait encore la touché s'était toi, même la ténébreuse douleur dans son cœur et dans son corps comme un horrible parasite, ne lui faisait plus rien. Comme si elle était... habituée. Habituée à souffrir continuellement, cette souffrance elle ne l'oubliait jamais, pas même une seconde, mais elle ne la supportait plus, comme on supporte le poids d'un navire sur le dos, mais elle avait finit par vivre avec... Enfin survivre avec. Le chat semblait aimé que personne ne l'aime, enfin en tout cas c'est ce qu'il montrait, comme si son plaisir à lui c'était de voir les autre trembler de terreur. Il les regardât tours à tours, comme s'ils étaient du gibier. Il s'approcha soudainement de Pluie d'Anarchie qui ne broncha même pas et ne bougea pas d'un millième de centimètre. Il la fixa autant qu'elle dévisagea ses yeux écarlate, comme deux flaques de sang. Il poussa un rire inquiétant et se retourna avec un petit rire sardonique. Pluie d’Anarchie qui s’intéressait au sombre inconnu comme à la nature de sa première proie, dit, d'une voix froide et neutre, comme de la glace brisés qui flottent dans l'eau froide de l'antarctique :
<< Eh bien t'en mieux si tu ne cherches pas la guerre, moi non plus, juste un endroit calme à l'ombre de ce stupide soleil. Si seulement un endroit où le chaos serait roi, existait, un endroit où tout le monde serait mort. Et où, moi, je serais enfin libre. >>
Elle ne voulait pas dire libre de faire ce qu'elle veut, mais libre de choisir, libre de vivre ou de mourir, sans ton souvenir qui la hanterait, sans la souffrance qui lui fait mal, sans la douleur de la colère et de la vengeance. Sortir enfin de son état léthargique ou depuis pas mal de lunes elle s'est enfermé. Ses paroles étaient dures. Mais au fond c'est ce qu'elle souhaitait de tout son coeur, lui aussi espérait, même enfermé dans sa glace.
Parce qu'avant je pensais '' jamais '' et que maintenant je pense '' un jour ''
* * *
Le soleil se lève et se couche. Et dans l'aube de notre ciel se teintant de rose, la lumière et les ténèbres se côtoie avant que la lente noirceur nocturne se couche. C'est comme un rêve dans lequel le ciel change de couleur au gré de nos envies, c'est comme un songe éphémère qui bientôt se fanera. Malgré la beauté, le vent qui file dans les arbres et l'eau de la rivière cristalline qui s'écoule quoi qu'il se passe. Que tu sois triste, que tu sois heureux, que tu vives que tu survives ou que tu meurs, la rivière ne changes pas. Elle chante sa chanson que les félins connaissent par cœur et déclare la longue tirade qu'elle répète jour et nuit. Comme si un jour ou l'autre quelqu'un passera rencontrer son talent. Comme si elle répéter sans cesse un rôle dans une pièce de théâtre. Une pièce que personne ne peut comprendre. Une pièce composé de la chaleur du soleil, de la rosée matinale sur les feuilles et de l'odeur boisée de la forêt. Quand les feuilles bruissent sur la terre endommagée par tant de tristesse. Un long discours qui parcourt lentement notre territoire, une immense rumeur qui envahit continuellement notre habitat. Vraiment, ce paysage était irréelle, les poissons multicolore et le ciel laiteux, édulcoré. Délavé comme les yeux de la guerrière constamment dans son monde éthéré, un endroit où le mot vivre n'existe plus, une lente léthargie qui s'insinue et une épaisse couche de noirceur qui recouvre un cœur déjà fauché.
Un cœur fauché comme un corps écrasé sur un chemin du tonnerre. Devenu de la bouillis, et qui le corps le sait bien, l’esprit a tout fait mais n'a pas succombé malgré tout les souvenirs sont là. L'esprit s'est séquestré pendant une semaine pour arriver à oublier la cruelle réalité. Mais qui finalement n'a rien oublié du tout. Juste sept jours d'inconscience qui n'auront servis à rien, rien n'a pu effacer ce cadavre couvert de sang. Comme si à cet époque l'apprenti ne voulait pas oublié tout le liquide versé en tant de litres. Comme si la souffrance la faisait finalement revivre. Au début peut être parce que maintenant la guerrière est devenue un zombie. Un zombie qui défile entre les troncs serrés des arbres. Un jour elle était sur que les anges vaincront. Aujourd'hui face à la fatale réalité les ailes de l'ange se sont teinté d'une belle couleur écarlate. Oui Belle. Rempli de violence les ailes ont viré brutalement, belle par leur exquise atrocité. Belle pour un million de choses que je ne peux citer. Mais laide aussi, laide et répugnante, une lente pourriture qui te bouffe tout cru. La guerrière bicolore marche le long de la rivière, comme une âme égarée qui en retrouveras jamais son chemin spirituel. Comme si la chaleur avait annihiler sa raison de vivre et absorbé ses espoirs incongrus. Comme une longue maladie qui finit toujours par vaincre. Tu penses que ça va mieux mais non. Ça part, ça revient.
Pluie d'Anarchie se promène, les yeux mi-clos sous le satané soleil. Elle ne regarde rien et ne ressent plus le vent qui joue dans les branches des pins ni l'herbe desséchée qui se consume sous ses coussinets. Pour la bicolore la douleur est constante et sa poitrine prête à exploser à n'importe quel moment. C'est comme un fantôme dépourvu de but et dénué de raison, qui passe et espère qu'un jour ils trouveront une sortie à leur exil de souffrance. Une souffrance qui finalement n'entende même plus, qui comme le reste, ne se ressent même plus. C'est peut être comme ça que les espoirs arrivent à se consumer aussi facilement que les herbes au soleil. La douleur, traîtresse, s'approche de vous et vous amadoue, pour mieux vous faire mal. La chatte au iris couleur de glace s’asseoir alors contre un rocher brûlent. Comme si un quelconque écho lui avait hurlé de s'asseoir. Un cris dur qui l'aurait secoué de son état comateux, bien qu'il reste brumeux. Elle sent un peu plus la chaleur de la pierre et se demande pourquoi elle s'est assise. Comme pour répondre à sa question, des herbes remuent de l'autre côté de la rivière et la peur aussi glacée que son regard frigorifie tout son être. Une longue fourrure se trouve de l'autre côté. Unique. Solitaire. Le doute s'insinue et Pluie d'Anarchie se rapproche.
La chatte qui s'y trouve à le poil fourni et noir et blanc. Elle semble troublé et ses yeux verts très pâles semblent contemplait quelque chose qu'elle seule ne voit. Quelque chose qui pendant si longtemps elle avait refoulé. Des spasmes parcourent tout son corps, et les larmes coulent de son regards fantomatique. Creusant de larges sillons sur son visage usé par le temps, qui sans remord étrangle les choses inutiles à son goût, futiles maintenant à ses yeux. Elle se relève et dans ses yeux une pure fureur se lit. Furieuse de s'être montré dans cet état, d'une voix autoritaire et sans controverse, la vétérante déclare :
<< Qui que tu sois, montre toi ! Tu peux au moins avoir la fierté de ne pas rester tapie telle une proie attendant son heure, résignée... >>
Pluie d'Anarchie sort lentement et d'un pas assuré de derrière les herbe de la berge. Et scrute la chatte de ses yeux pénétrants. Elle semble égarée et triste, mais animé par une fureur qui n'avait plus rien de pitoyable. La guerrière ne savait que penser de l'étrange inconnue. En réalité elle n'en pensait pas grand chose. Si elle n'était pas un soupçon curieuse, elle serait partie, laissant la vieille chatte repartir dans ses tourments. Mais à la place de tourner les talons, la bicolore s'approche encore un peu, et comme si quelque chose la tracassait, elle penche sa tête sur le côté. Comme si ça lui permettait de mieux réfléchir. Elle continue d'observer la vétérante au long pelage et déclare d'un voix calme et sinistre, d'un ton posé et sans émotions :
<< Je n'ai aucune fierté à part peut être d'avoir connue un jour un ange. Et toi que fais tu ici ? >>
Quoi que l'on fasse on le regrette toujours.
* * *
Pluie d'Anarchie fixait l'inconnue autant que l'inconnue la fixait elle même. Pour une fois elle crut être comprise. Que quelqu'un voie au delà de sa sombre insensibilité, quelque chose d'autre. Quelque chose qu'un jour quelqu'un pourrait découvrir. Ce qu'elle avait dit l'avait elle même étonnée. Elle qui n'avait jamais parlé de sa vénération pour son ange. Et encore elle n'avait jamais dit qui était ce bel ange. La bicolore se sentait comme un livre ouvert devant la vétérante. Un ange. Son ange qui avait tant combattu pour ne pas finir aussi noir que le cœur de sa fille aujourd'hui. Elle qui malgré tout voulait vivre, aimait vivre. Aimait vivre plus que tout, elle qui un jour a vu ses ailes se colorer brutalement d'écarlate. Mais son cœur, son âme et son amour son toujours resté immaculé, sa raison toujours aussi blanche et vénérable, et sa fille toujours dans l'ombre de son aura de pureté. Une petite chatonne qui vénère toujours la blanc alors que son cœur est aussi noir qu'un morceau d'obsidienne. Elle qui l'aimait tellement qu'elle en était fanatique. Folle d'une chatte qui est morte, la guerrière vénérait maintenant un cadavre ensevelit sous la terre. Eh pourtant cette pauvre dépouille elle ne faisait qu'y pensait ! Un corps mort qui dot sûrement vouloir qu'on le laisse en paix, un cadavre qui lui hurle de penser au présent et non au passé, et surtout l'oublier un peu et arrêter de vouloir devenir comme elle. Enfin pour devenir comme elle c'était mal partie. Laissez moi rire.
La solitaire était aussi noire et blanche que Pluie d'Anarchie. Ses yeux verts pâles semblaient avoir souffert comme aucun félin ne devrait souffrir. Au fond la guerrière bicolore avait l'impression d'avoir devant elle un miroir. Un miroir qui de plus avait l'air d'avoir souffert lui aussi. Peut être plus, peut être moins. Peut être autant. Avait elle elle aussi connu un ange ? Aimé un ange ? Vécu avec un ange ? Un ange mort, tué par la violence irraisonné des bipèdes, un ange qui aurait sombré dans la folie à la vue de tant d'horreur. Un ange qui dans tous les cas aura succombé à cette horrible cruauté. De toute façon comment ne pas se laisser emporter par ce flot incessant de crainte et de terreur ? Ange. Finalement un mot qui ne vaut pas grand chose. Enfin allez dire ça à Pluie d'Anarchie. Elle était comme une ombre qui ne vit plus que dans ton cœur, une ombre qui jour après jour s'estompe. Combien de gens la vie détruit elle ? Cette chose qu'on appelle la vie, cette chose qui ne mérite même pas de nom, cette humiliante chose qui nous dépose sur cette ingrate terre. Elle non plus ne mérite même pas d'être nommé. La vétérante au pelage noire et blanc releva la tête. Elle fixa Pluie d'Anarchie, les yeux bleus comme la glace et ceux verts très pâles. Mais qu'importe la couleur, au fond on pouvait lire la douleur. La chatte semblait frustré, comme si le mot que la guerrière aux yeux froids venait de prononcer, raviver en elle des souvenirs qu'elle ne voulait plus jamais revoir. Jamais. La chatte paraissait ressentir quelque chose pour la guerrière, quelque chose de simple et de complexes, la souffrance les liait. Et c'est d'une voix calme, et presque douce que l'étrange chatte anonyme répondit :
"Ce que je fais ici? Je marche . Je survis, je divague au grès de mes souvenirs qui me fuient jour après jour. J’attends dans l'espoir d'une renaissance."
La réponse de la féline aux yeux verts fit hausser ce qui servait de sourcil à Pluie d'Anarchie. Elle aurait cru s'entendre parler elle même. Sauf que ses souvenirs, elle, elle comptait bien les garder. Et pour toujours. Pour se rappeler de la souffrance, de ta souffrance. Pour se souvenir de toi. Elle t'aimait tellement qu'elle voulait souffrir autant que toi. Non même plus que toi. La guerrière sans couleur survis aussi, mais elle, elle n'as plus d'espoir. Non elle ne veut pas espérer. Comme si tu pouvais lui en vouloir d'être heureuse pendant que toi tu es morte. De toute façon la chatte le sait, elle ne peut rien changer. Mais être fanatique à ce point frôle la sombre folie. Mais au fond n'est elle pas déjà complètement folle ? La tristesse n'est elle pas une sorte particulière de folie ? Et la vénération ? Le fanatisme ? En réalité sommes nous tous... fous ?Oui. La vie est folle. Et nous on vit. Les pensées avaient déferlés en tellement peu de temps, juste le temps que l'inconnue reprenne sa respiration pour ajouter :
"Un ange dis-tu... J'en ai jadis connu un. Mais l'ange est devenu démon. Et moi. Je suis devenue une esclave de l'Enfer . J'espère ne pas t'effrayer avec ces paroles. Mais j'ai l'impression que rien ne t'atteins. Ton ange. As-t'il taché ses ailes?"
Ah oui. Elle aussi avait côtoyé un ange un jour. Un ange qui aura succombé lui aussi. Mais lui malheureusement n'a pas succombé en gardant son cœur intact, mais en se le noircissant comme un tableau remplit de craie. Pourquoi Pluie d'Anarchie aurait elle peur ? Peur de quelque chose qu'elle sait être vrai. Que pourrait elle penser ? Qu'est ce qui pourrait l'atteindre ? Rien ne pouvait plus l'atteindre. Rien. Son visage restait impassible, enfermé dans sa léthargie sans fin. Seule la fin de sa phrase marqua son visage d'une drôle de grimace, comme s'il avait été déformé. Heureusement ça ne dura qu'un instant. Son ange ? Il était trop pur pour se laisser tenter par la violence ! Elle aurait préféré être écrasé un million de fois et survivre que de devenir un démon. Tout mais pas ça. Pluie d'Anarchie ressentait de la compréhension et bizarrement de la compassion pour la vétérante. Finalement la guerrière, répondit, toujours aussi taciturne que d'habitude :
<< Mon ange est mort encore pur et digne. Il est mort sans jamais trahir ses convictions. Elle aura vécu dans la paix mais sera morte dans la violence. >>
Pour une fois dans la voix de la guerrière percé de la lassitude et une pointe de mélancolie. Comme si parfois cette seule pensée lui permettait de ne pas succomber. Juste cette pensée qui arrivait à la retenir au dessus des flots sombres. Mais pour combien de temps encore ?
♠ EEF ♠
Un piano sous les étoiles.
Qui suis-je ? Une jeune fille un peu banale, même pas forcément jolie. Mais ce qui me différencie vraiment ? Ce ne sont ni mes longs cheveux, qui glissent jusqu'à ma taille en une cascade noire d'encre, ni mes yeux aussi sombres que la nuit ; dont l'iris se mêle à la pupille, ce n'est pas non plus ma petite personne, qui du haut de ses treize années n'atteint que les un mètre cinquante. Je naquis une matinée pluvieuse où le soleil n'a sûrement pas put envahir mon cœur, un jour de fin d'hiver en mille neuf cents quatre-vingt-dix-huit. Oui, j'étais en quatrième, studieuse quoique très solitaire. Je me fondais dans la masse et je ne voulais pas me distinguer. Je m'habillais sobrement, rien d'ostentatoire. Mais la chose qui me distinguait et à laquelle j'aurais pu renoncer si facilement, ma faiblesse, ma maladie, mon poumon. Le gauche, plus exactement, avait subi une malformation à ma naissance. Oui, oui, aux premiers abords ce n'était pas grand chose, juste quelques difficultés de respiration et des consultations régulières à l'hôpital. Malheureusement ma vie ne voulait apparemment pas me laisser tranquille. Non, je n'étais tout de même pas comme les autres. Pas d'amis, et pourtant même quand j'étais à la maternelle. On m'évitait comme la peste, et au fond de mon petit cœur depuis mes quatre années seulement, je le ressentais déjà. Pas de sports pour moi, toujours confiné à la maison, aucun contact...
Je pensais qu'après ce ne serait plus pareil, terrible erreur. Mon existence défaillit à partir de ce jour-là. Le jour de mon anniversaire, en février donc. Mes parents décidèrent alors de me faire opérer. C'est-à-dire, enlever mon poumon pour le remplacer. J'étais tellement heureuse ! Je rêvais à ma vie quand j'aurais un nouveau poumon tout neuf ! Un poumon qui me permettrait de faire tant de choses, qui jusque là m'avaient été interdites ! Mais le sort s'est acharné, a soufflé sur ma vie le chaos qui y résidait déjà... Comme l'hiver jette le gel sur les roses tout juste remisent de leur espoir printanier. Des roses qui auront fané par le froid comme mon cœur, comme ma vie, par ce désespoir, encore plus brûlant de se voir vainqueur, encore une fois. On m'emmena à l'hôpital, mes yeux pleins d'étoiles. L'odeur de la maladie et les murs blancs immaculés, des pièces neutres... Non, rien ne pouvait me décourager plus rien ! Et pourtant... L'opération devait se réaliser en deux parties : « enlever le poumon '' défaillant '' » et ensuite « remplacer pas le poumon ''en bonne santé'' » Enfin voilà le topo. Où en étais-je... ? Ah oui ! Donc je disais que je partais au bloc opératoire sans aucune appréhension. Non aucune. J'avais l'habitude de l'hôpital et ce jour-là je pensais bien me refaire une vie...
On m'endormit. Je ne ressentais plus grand-chose, je m'égarais dans une blancheur brumeuse, où s'entremêlait parfois quelques paroles indistinctes, des voix qui devenaient un bruit vague et lointain, pourtant si proche. Je sentais mon cœur battre si fort tellement j'en étais euphorique. Je frôlai les étoiles pendant qu'on m'avait endormie, les étoiles qui, pour moi en tout cas, étaient dénuées de tout espoir. Mais bon, je ne pouvais pas encore le savoir. Pas encore. Mon corps était calme, je l'entendais qui menait par ses milliers de vaisseaux des cellules qui me garderaient en vie. Simplement le boum-boum régulier, de mon cœur qui s'était calmé. Enfin, ma conscience finit par s'effilocher et je me rendis dans le pays de l'oubli. Je revis alors tout ce qui s'était passé depuis le matin. Trois quarts d'heure de voiture pour aller à Montpellier la clinique blanche, un grand panneau avec écris '' Clinique Les Oiseaux, Montpellier ''. Ce jour-là il faisait beau, j'aurais aimé aller me promener. Le soleil était haut et dardait ses chauds rayons sur la ville en activité. Je passais devant les magasins, avec mes parents... L'immense librairie, j'aurais aimé y faire un tour. Oui, oui, j'adorais lire En même temps quand on est seule...
Je sentis soudainement qu'on extrayait quelque chose de mon corps : mon poumon gauche. L'extraction, se fit assez délicatement. Je ressentis bientôt un grand vide dans mon corps. C'était bizarre, je sentais tout ça mais... Inconsciemment, à mon réveil je ne me souviendrais sûrement plus de rien... Malgré toute la délicatesse dont les médecins faisaient preuve, je sentis quelque chose d'impromptu. Un instrument chirurgical, toucha mon cœur. Je n'entendais plus le boum-boum incessant. Je fus prise de panique, je convulsai. J'entendis également les infirmières qui commençaient à s'agiter. Puis vint le long biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip : mon cœur s'était arrêté. Je pouvais encore ressentir ce qui se passait autour de moi. Je pensais que mon âme allait s'envoler et ne plus jamais revenir. Mais c'était sans compter sur l'aide extérieur. Malheureusement, dehors, dans le monde des vivants, personne ne voulait me laisser mourir en paix. Je ressentis alors les électrochocs. Ce fut violent, brutal. Mon âme fut comme tirée promptement vers mon enveloppe corporelle. J'étais sauve ! Mais finalement était-ce si bien que ça... Mon cœur recommençais ses boum-boum incessant et la machine reprit son cours régulier.
Enfin je me réveillai. Toute engourdie dans le lit. Je ne me rappelais pas tout de suite ce qui s'était passé. Je sentis les larmes couler sur mes joues. Et pourtant, mon inconscience ne m'avait laissé presque aucun souvenir. Simplement le boum-boum de mon cœur régulier. Je me sentais mal, comme si je n'étais plus dans mon corps. J'avais l'impression de ne plus être entière, encore moins qu'avant. C'était... Étrange. Très étrange. Je sentais comme un creux, ma respiration encore plus saccadée qu'avant. Et mon cœur, mon cœur... Lui non plus je ne le sentais plus entier, plus du tout. Il battait si bas. Lui qui s'enflammait autrefois si souvent. Je le sentais comme malade et la mélancolie m'étreignit. Je continuai à pleurer à chaudes larmes. Les gouttes coulaient le long de mon visage, jusqu'à mon cou et finissaient par s'écraser sur les draps blancs. Des draps que j'avais si souvent vus et qui en ce jour, me faisaient froid dans le dos. Le liquide salé cascadait, lavant au passage toute mon amertume. Si seulement... Si seulement... Je me souvenais encore de ce matin, j'étais si heureuse et mon espoir s'était soudainement consumé. Quelqu'un avait encore soufflé sur ma seule chandelle. Ce matin-là... Si je l'avais su, mais comment aurais-je pu le savoir ?
Dans le hall, une hôtesse d'accueil nous installa dans une salle d'attente. Il y avait beaucoup de gens. J'attendais impatiemment, oui, si seulement je l'avais su ! Bref, je ne peux plus rien y changer. Je regardais frénétiquement la pendule. On y était presque. Onze heures ; onze heures et demie ... Quand un médecin arriva accompagné de deux infirmières. Grand, brun, blouse blanche. Un sourire collé aux lèvres...
<< Mr et Mme Leary ? Extraction de poumon pour Mademoiselle Iris c'est bien cela ? >>
Il avait prononcé tout cela sans quitter sa feuille des yeux, les lunettes sur le nez. Mes parents acquiescèrent et nous suivîmes le médecin qui nous conduisit à une chambre. Chambre 227. Je devais me préparer. Une blouse de patient ; enlever mes chaussures... On n'emmena ensuite dans le bloc opératoire. Mes parents m'avaient chuchoté des mots de réconfort, des promesses d'une vie meilleure, d'une vie différente ...
Je fus interrompue dans mes pensées, j'entendais au-dehors de ma chambre immaculée, une discussion entre mes parents et le médecin qui m'avait opéré. Les vitres n'étaient pas vraiment épaisses. Ma mère, Pivoine, sanglotait dans les bras de mon père en murmurant '' Téo, Téo, qu'allons nous faire ? '' Elle étouffait ses sanglots dans ses mains, son visage caché, ses yeux rouges et larmoyants. Mon père la serrait dans ses bras. Il avait l'air tellement en colère ! Était-ce contre moi ? Moi et mon fichu poumon ? Et si je n'étais jamais arrivée sur cette infâme planète où mes parents et ma famille aurait pu vivre une vie clémente ? Mais je suis arrivée. Et je le regrettais, je m'en voulais tellement ! Mais aurais-je pu y changer quelque chose ? Non. Sûrement pas. Mes parents qui m'avaient tant désiré, moi, leur seule fille qu'ils avaient eu tant de mal à concevoir. Peut être étaient-ce les traitements que maman avait pris pour être enceinte qui avait mal formé mon poumon ? Malheureusement, personne ne le saurait jamais. Mais dans mon petit cœur, ce terrible tourbillon, je me disais que sans moi, leur vie n'aurait été que passion.
Mais le médecin entra dans la chambre lumineuse, suivi de mes parents. Ma mère avait essuyé les larmes qui perlaient à ses yeux, mon père me regardait tendrement. Par contre, le chirurgien semblait plutôt ennuyé. Ma mère commença à me parler doucement, sa voix n'étant plus qu'un chuchotis perdu dans un sanglot. Elle recommença à pleurer. Et j'eus honte. Honte que ce soit de ma faute si ma maman pleurait. Mon père approcha une chaise de mon lit, s'assit et me parla d'un ton qui se voulait conciliant, mais qui restait tout de même clair :
<< Iris, ma chérie, nous avons décidé que tu ne serais pas de nouveaux opérée. >>
Non ! Ce n'était pas possible ! Moi qui attendais ce jour, moi qui espérais tellement !
<< Mais... Papa, Maman, l'opération prochaine pourrait changer ma vie ! >>
Devant ma voix qui devenait nasillarde, mon papa baissa la tête, sans croiser mon regard.
<< Je ne veux pas te perdre Iris ! Alors, maintenant, écoute tes parents ! Cette opération n'aura pas lieu un point c'est tout. >>
Je voulais répliquer, mais le médecin me coupa la parole.
<< Ce que tes parents essaient de t'expliquer, petite, c'est que non seulement tu n'as plus qu'un poumon mais, en plus, ton cœur a été endommagé. Nous ne pouvons plus rien faire pour lui. Bien sûr la clinique s'engage à te dédommager toi et tes parents. >>
Mais moi je m'en fichais de l'argent ! Il ne remplacerait pas mon cœur, ni ma vie, ni mon poumon... Il ne m'apporterait guère satisfaction. Je lançai alors un geste de déni vers mes parents et replongeai sous mes draps.
Je les entendis partir et fermer la porte. Sous mes draps, je pleurais si vivement. Mes larmes s'échappaient, chaudes et rondes, sur mes joues déjà bien humides. Je me concentrai sur les battements de mon cœur. Effectivement ils étaient très faibles. Je me demandais alors pourquoi je n'étais pas morte. Mais la sensation des électrochocs surgit de ma mémoire inconsciente. C'était horrible ! Je ne voulais plus jamais revivre cela. Mes pleurs redoublèrent et, l'espace d'un instant, je crus que je n'arriverais jamais à m'endormir. Digne punition pour avoir gâché la vie de ma famille ! Je n'arriverais plus jamais à m'endormir convenablement. Juste châtiment pour un crime tel que le mien. Mais le châtiment que j'aurais dû subir m'attendait au bout d'un tunnel immaculé, la Mort. Ma Mort. Mais finalement je m'endormis après qu'une infirmière soit venue me servir une tasse de thé. Elle me prévint que mes parents étaient partis et qu'ils reviendraient le lendemain dans la soirée. Pourtant, je ne lui avais rien demandé moi ! Il était à cet instant assez tard. La jolie brunette revint après mon repos avec le dîner. Je mangeais avec appétit, j'avais assez faim. Et toute mon amertume n'aurait pu amoindrir mon appétit. L'infirmière était très gentille. Elle discuta un moment avec moi. Elle était relativement jeune et m'avait confié que si elle était devenue infirmière et aidait les patients, c'était avant tout pour soutenir et écouter les gens qui, comme sa fille, étaient au bord du gouffre. Sauf que sa petite fille était décédée d'un cancer du pancréas qui était incurable à l'âge de six ans. Puis elle partit, me laissant seules avec de sombre pensées.
Cette nuit là, je ne pus trouver le sommeil. Je pensais que c'était une punition mais, maintenant, je pense surtout que je m'imposais moi-même cette nuit blanche afin de me châtier d'un crime que je 'avais pas commis. Mais bon à cet âge et avec autant d'épreuves et de solitude que j'avais dû surmonter, je ne comprenais pas encore le monde. Je ressassais en boucle ma discussion avec Estrella. Oui, l'infirmière se nommait ainsi. Elle s'appelait '' Étoile ''. Le lendemain mes parents arrivèrent dans la soirée, comme me l'avait dit Estrella. Cette dernière donna son numéro à mes parents qui acceptèrent sans problème. Pendant longtemps mes parents et moi ne parlâmes pas beaucoup. Je glissais dans une lente agonie qui me paraissait sans fin. J'avais l'impression de survivre et de ne pas pouvoir exister ainsi. J'avais l'impression de ramer sur une barque fendue. J'avais l'impression de courir sur un tapis roulant... J'allais au collège, chaque jour aussi monotone que celui qui l'avait précédé, sans goût, sans saveur. Je ne faisais rien, je n'avais pas d'amis, je ne faisais pas de sport... Je me laissais mourir à petit feu comme certains auraient pu le dire. Même la nourriture était devenue fade à mon palais. C'était comme mâcher continuellement du papier et vivre dans le brouillard.
Boum-boum. Un son régulier qui battait à mes tempes endolories. Je me savais inconsciente mais je pouvais ressentir les gens qui se pressaient autour de moi. Je pouvais comme toucher l'air du bout de mon esprit, comme le bout de mon doigt aurait caressé les pétales d'une rose. Oui, je sentais la fraîcheur de la vie qui encerclait mon âme. Je sentais inconsciemment le dur de la table sous mon corps. Je ressentais toujours inconsciemment le froid du fer entailler ma peau. Sans douleur, mais pas sans sensation. Mon esprit était dans le noir, les souvenirs me submergeaient. Je sentais l'extraction comme si elle se passait réellement en dehors des murs du songe et du sommeil. Je commençais à paniquer. Je me tortillais, je faisais de grands gestes. Mais je restais sur la table d'opération. Seule, dans mon lit, mes membres gigotaient, mon corps se contorsionnait... Mais rien ne me sortait de mon horrible rêve. Et enfin ce qui devait se produire se produisit. Je sentis comme un grand vide, mon poumon ayant été extrait. Mon cœur endommagé. Et je criai tandis que le boum-boum incessant s'était interrompu. Je me sentais partir vers la lumière indéfinie, m'aveuglant les yeux. Je ne voulais pas ! Non je ne voulais pas que le chaos l'emporte ! Mon esprit, en quelque sorte, pleura. Mais je sentis, entre mes pleurs incessants, les défibrillateurs qui me ramenèrent violemment dans mon corps. Je me réveillais en nage.
Quand j'arrivai dans la salle de bain, je me regardai en face. Cheveux complètement ébouriffés, yeux rougis et vitreux, lèvres gercées... Est-ce que je faisais vraiment mes quatorze ans ? Ma chevelure semblait aussi grasse qu'une plaquette de beurre. Beurk ! Je décidai donc de les laver. Je pris alors une serviette dans le tiroir de gauche sous l'évier et en saisis une bleu océan. Je me déshabillai, me faufilai sous la douche et m'assis dans le bac. Je restai comme ça longtemps sous l'eau chaude. J'étais recroquevillée sur moi-même et mes cheveux retombaient sur mes mollets, mes bras les entourant et ma tête reposait sur mes cuisses. Je me demandais vraiment pourquoi ce rêve me hantait pendant tant de nuits... Un tremblement parcouru mon dos et bientôt tout mon corps. Il se propagea et il devînt bientôt un long sanglot, puis de chaudes larmes. Pourquoi avais-je si peur de ce néant ? De ce boum-boum qui cessait ? Peur de mourir... Plus mon anniversaire approchait plus il semblait fréquent. Je n'en avais jamais parlé à personne. Maintenant mon rêve était à son apothéose, comme mon anniversaire était à ce jour, le 19 février. Je restai encore bien longtemps sous la douche, l'eau chaude me réchauffant. Je lavai mes cheveux puis mon corps, et le temps s'écoulait trop rapidement. Je ne voyais pas l'heure passer, ni les minutes s'écouler... Le temps s'envolait trop rapidement, la terre tournait trop vite autour du soleil. Malheureusement elle ne s'était pas arrêtée pour moi.
Mais ce n'était pas seulement mon anniversaire. Aujourd'hui cela faisait aussi un an que l'opération avait eu lieu. Ce jour m'effrayait. Il y a un an seulement j'espérais tellement de cette opération ! En sortant de la douche, j'enfilai une robe grise aux manches ballons. Ma mère m'avait prévenue qu'une invitée spéciale serait là. Mais qui ? A cette époque je n'avais pas beaucoup d'amis et je restais le plus souvent cloîtrée entre mes livres et mes carnets à dessins. Mes seules sorties étaient mon cours de piano et mon cours de solfège. J'avais toujours aimé le piano et le violon aussi d'ailleurs. Ma semaine ponctué de quelques visites à l'hôpital. Je descendis l'escalier qui menait au salon. Quand je fus près de l'entrée, j'entendis une voix féminine qui s'y élevait. J'accourus quand je l'entendis. Je sautais dans ses bras en pleurant de joie. Elle rit un instant. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas vu Estrella ! Juste quelques appels de temps en temps et la croiser pendant mes examens mensuels à la clinique, mais la revoir en vrai c'était autre chose. Sentir son odeur et sa douce étreinte. Après ces vives émotions, qui étaient depuis bien longtemps ma seule source de plaisir. J'étais heureuse. Pour la première fois de ma vie. C'était comme un ruisseau d'eau fraîche dans le désert mortel. On dîna d'un excellent magret de canard et de ses petits légumes en sauce. Ma mère s'était surpassée et c'était délicieux. Pour une fois je pus savourer l'exquise nourriture sans qu'elle me paraisse fade. Je pus sentir sa saveur tout entière quand elle traversait ma bouche. Finalement ce n'était pas ce qui était dans l'assiette qui comptait le plus, mais avec qui on le mangeait. Je soufflai mes bougies.
Après manger, j'ouvris mes cadeaux. Ce fut une avalanche de livres et de nouveaux feutres-pinceaux pour mes dessins ainsi qu'une magnifique palette d'aquarelle. Estrella, mon adorable étoile, me donna mon cadeau en dernier. Elle sortit de son immense sac à main une enveloppe. J'en sortis tout d'abord une carte d'anniversaire. Dessus était peinte, sûrement à l'aquarelle, une jolie fille qui jouait du piano sous un ciel étoilé. Elle était de dos et ses cheveux étaient tressés et bruns, tombant en cascade sur son dos. Elle portait une longue robe pâle et son visage était tourné vers le ciel. Un brillant '' Joyeux Anniversaire '' complétait le tout en caractères d'un tonitruant argenté. Je souris alors à Estrella. J'ouvris la splendide carte et lus ce qui était marqué à l'intérieur je sortis également deux billets de train, destination : Paris. Deux phrases ornaient la page blanche et cartonnée : '' Je suis sûr que tu te plairas à Paris, c'est une ville superbe. Nous aurons sûrement le temps de visiter le Louvre. '' Ces phrases étaient seulement accompagnées d'un ''Joyeux Anniversaire, Estrella. '' Ces deux lignes m'intriguèrent et me figèrent le sang. Pourquoi aller à Paris ? Mes parents étaient-ils au courant... ? Accepteraient-ils ? Je regardai Estrella, les yeux emplis de terreur.
Estrella me regarda, un sourire malicieux sur les lèvres. Ma mère gloussa, comme il y avait longtemps qu'elle ne l'avait pas fait. Devant le regard brillant de mon père je me sentis revivre. Il me tendit une enveloppe. Je l'attrapai en hésitant. Aussi impatiente que soucieuse, je l'ouvris délicatement. Une lettre du conservatoire de Montpellier. Je commençais à la lire... La moitié des mots m'avait échappés. Je n'avais retenue que le début de la lettre. J'étais abasourdi et muette de bonheur. Devant les petits caractères d'imprimerie, ma vue se brouilla. Les larmes coulèrent sur le papier. J'irais à Paris ! Et ce serait Estrella qui m'accompagnerait. J'étais tellement heureuse. Je me jetais dans les bras de mes parents et de mon étoile, celle qui parmi tant d'autres, avait brillé pour moi. Celle qui, dans une douce mélodie, était venue m'aider. Elle me demanda de jouer pour elle. Je m'installai sur le tabouret derrière le piano, commençant doucement l'introduction. Fermant les yeux. En pensant que dans une semaine, ce ne serait pas dans mon salon que je jouerais cette mélodie. Mais à Paris.
Une étoile dans le ciel, une sortie dans le désespoir, tout le monde ne la trouve pas, moi c'est elle qui m'a trouvé.
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Sujet: Re: Bloodthirsty Massacre ~ Mer 25 Mai - 14:53
~ Heu ... Pourquoi tu refais une présentation Rizy ?
Valet de Pique
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Messages : 623 Date d'inscription : 26/01/2011 Age : 26 Et le pingouin ? : Te dire je t'aime.
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Sujet: Re: Bloodthirsty Massacre ~ Mer 25 Mai - 14:55
Rien c'était un truc pour les admins laisse ^-^
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Sujet: Re: Bloodthirsty Massacre ~ Mer 25 Mai - 18:27
(juste je sais plus si tu me l'avais expliqué sur WCA mais pour la 1ere créa comment tu fais pour faire disparaitre peu à peu la bande du texte ? :D
Valet de Pique
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Sujet: Re: Bloodthirsty Massacre ~ Mer 25 Mai - 18:30
Baballe <3 Hum je vais t'expliquer. Je vais sur la CB de WCA ^^
Petit Parapluie
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Sujet: Re: Bloodthirsty Massacre ~ Jeu 26 Mai - 15:23
Iris <3
Merci pour l'explication ^^
Mélopée du Cygne
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Sujet: Re: Bloodthirsty Massacre ~ Jeu 26 Mai - 16:47
Euh tu m'expliques, Iris ? : 3
Valet de Pique
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Sujet: Re: Bloodthirsty Massacre ~ Jeu 26 Mai - 16:50
Bah rien j'ai juste refais mas présentation ~
Mélopée du Cygne
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Sujet: Re: Bloodthirsty Massacre ~ Jeu 26 Mai - 17:10
D'accord ... x D. Mais on est censé te re - donner un rang ? .. M'enfin, j'comprends rien >w<.
Valet de Pique
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Sujet: Re: Bloodthirsty Massacre ~ Jeu 26 Mai - 17:12
Non c'était juste pour vous dire d'une façon subtile : << Je reste >> M'enfin, j'accepte les critiques D'après Nuity c'est Plume Confirmée & Guerrière
Mélopée du Cygne
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Sujet: Re: Bloodthirsty Massacre ~ Jeu 26 Mai - 17:17
D'accord : ).
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Sujet: Re: Bloodthirsty Massacre ~
Bloodthirsty Massacre ~
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