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Thème 9 by Hel. || ♠ Check Mate. ♠

 
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 STAR'S ROAD.

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Black Morning.

Nuity : fonda ♣.
Dis... T'as pas un mouchoir ?

Black Morning.

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MessageSujet: STAR'S ROAD.   STAR'S ROAD. EmptyLun 1 Oct - 16:40

Spoiler:



Ce jour-là, tu souriais.
Je m’en souviens bien, parce que tu ne souris pas souvent, et je me suis demandé de qu’il t’arrivait exactement. Et toi, tout ce que t’as trouvé à rétorquer, c’est « tu m’as dit qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer ». Qu’est-ce que ça voulait dire ? Que tu souffrais ? Je ne suis pas devin, Aura. Et surtout, je n’aime pas faire face à la réalité. Je t’ai balancé un « t’es bizarre ! » et puis on a rejoint le cours, comme d’habitude. Je me demande encore pourquoi un type aussi brillant que toi à pris une branche aussi fermée. Quand on prend L, on ne débouche pas sur grand-chose, c’est bien connu. Mais toi quand je t’en parle, tu souris. Je déteste quand tu souris, Aura, je déteste vraiment quand tu souris. Parce que plus ce sourire-là est resplendissant, plus tu me donnes l’impression d’appeler à l’aide, désespérément, mais moi je suis aveugle et sourd, Aura, parce que je me suis crevé les yeux, parce que je me suis éclaté les tympans, parce que je ne veux rien savoir. Je veux rester dans mon quotidien morne, jouer mon rôle d’adolescent banal et moyen - et surtout, surtout, je ne veux pas être embarqué dans une histoire compliquée. Ca m’intéresse pas, tu vois ? Je sais même pas pourquoi je t’écris ça, en fait. Parce que je ne veux pas que ton sort m’importe. Je ne veux pas que tu m’inquiètes, et je veux encore moins avoir la furieuse envie de passer chez toi, de cogner à la porte de ta chambre, parce que je sais que je te verrais rire comme un dément, comme un dingue, sans aucune raison, et je sais que c’est ta façon à toi de pleurer, je sais que toi, au lieu de grimacer, tu souris, je sais que tu as l’air mort de rire et que n’importe qui te prendrait pour un fou, alors que tout ce que tu fais c’est pleurer, et tu pleures tellement, tellement, Aura, que ça me fait peur. Je ne veux pas assumer. Je ne veux pas être ton ami. Je ne veux pas être ton meilleur ami. Et pourtant qu’est-ce que je t’aime Aura, qu’est-ce que je t’aime, comme si t’étais mon frère jumeau, comme si j’avais passé les neuf premiers mois de ma vie dans le ventre de ta mère en même temps que toi, à tel point que je sais qu’en ce moment même tu rigoles, et y a quelque chose qui part comme en cendres au milieu de ma poitrine quand tu fais ça, et moi j’ai envie de pleurer, et les larmes que tu peux pas verser coulent sur mes joues. Je t’aime, mais bon sang ce que je peux te détester, Aura. Ce que je peux te détester de me faire ressentir tout ça, de m’avoir choisi moi, pourquoi moi ? Y a des moments où je deviens une vraie loque, comme maintenant, et je sais que la fin de ma lettre sera illisible parce que je sens déjà mes yeux me brûler, ma gorge me piquer, et que je vais encore me réfugier au fond de mon lit, tout seul, pendant que toi tu riras, tu riras, Aura, tu riras tellement que tu t’en rouleras par terre, et ta sœur n’osera même pas venir te déranger. Elle sait rien, Aura, elle sait rien du tout cette fille, elle comprend pas pourquoi quand tu souris encore moi j’ai les yeux rouges et les paupières gonflées, t’as vu dans quel état tu me mets ?! Arrête ça. Arrête d’être mon ami. Arrête de me sourire comme si tout allait bien. Je préférerais que tu m’appelles à l’aide, comme n’importe qui, mais t’en es pas capable, je le sais bien, et ça commence à couler, tu vois ? L’encre se dilue et le papier se trempe, mais il est tellement imprégné de tout ce que je dis, et je le pense tellement fort que tu comprendras tout, je le sais et je te hais, Aura, je te hais parce que je t’aime, ou peut-être le contraire, tout se perd. N’oublie pas, parce que je sais que t’es en train de t’épuiser, parce que tu commences à avoir mal au abdos tellement tu ris, parce qu’on s’étouffe tous les deux, mais pas de la même manière, parce que je sais que tu peux pas t’en empêcher et moi non plus, Aura, moi non plus j’en peux plus, de toute cette eau qui s’échappe de mes yeux et qui me brûle. Ca fait tellement mal, Aura. Tellement mal. Et je sais que j’en ai pour toute la soirée, je sais que je pourrais même pas aller manger quand mon père m’appelera, parce que je pourrais pas bouger, et qu’il s’occupera pas de moi parce qu’il a l’habitude, il a l’habitude et il sait même pas que c’est de ta faute, c’est de ta faute, Aura, tout est de ta faute. Je te déteste et je voudrais te tuer. Ou peut-être que je voudrais mourir. J’en sais même plus rien. Si ça se trouve je vais crever, Aura, je vais crever et toi tu riras devant ma tombe, comme un dément, tu riras tellement qu’ils te regarderont tous comme un monstre, t’es un monstre, Aura, t’es un monstre, tu m’entends ?! Arrête, arrête de rire... Tais-toi, ne dis pas que tu ne peux pas, je le sais, mais arrête, arrête, s’il te plaît, arrête, le papier se déchire sur mon stylo, l’enveloppe sera certainement humide, et ta mère va se poser des questions, Aura, je sais qu’elle voudrait que tu fréquentes quelqu’un d’autre, parce que mon père dit la même chose, et qu’ils commencent tous à se demander, mais toi tu t’en fous, et je m’en fous aussi. Va-t-en. Mais reste. Sois loin de moi, mais ne t’éloignes pas. Pars à l’autre bout du monde, mais sois juste à côté de moi. Va rire ailleurs, je sais que t’en as pas marre, mais moi si, parce que tu ris en classe et moi je pleure, et tout le monde me demande ce qui ne va pas, mais y a rien, y a rien du tout, c’est juste ta faute, Aura, tout ça c’est de ta faute, alors va-t-en, s’il te plaît, va-t-en. Va-t-en...


* * *

Lewis. S’il te plaît. Ne fais plus ça. Ne me dis plus que c’est de ma faute. Je ne veux pas savoir. Je ne veux pas. Mais c’est toi, de nous deux, qui se voile la face, parce que moi, malgré tout, je ne peux pas m’empêcher de savoir. Il y a un rire au fond de ma gorge, un rire qui ne demande qu’à jaillir, Lew, et j’y pourrais jamais rien, j’y pourrais jamais rien. Pardonne-moi, je sais que tu étouffes tout d’un coup, je sais qu’il y a une boule qui se forme en plein milieu de ta poitrine, je le sais parce que je le sens, je le sens trop bien, je peux te voir rien qu’en fermant les paupières, tes yeux nuageux se remplir de larmes, et tu rejettes tes boucles brunes devant, t’as toujours eu une bouille d’ange, Lew, mais de nous deux, c’est toi qui fait les conneries. T’aimes trop ça, et tu l’assumes. C’est la seule chose que t’assumes. Arrête. Arrête de me supplier. J’en peux plus, ça me fait encore plus rire, j’arrive même plus à écrire, ma tête se renverse et se cogne au dossier de la chaise, et un instant je songe à m’assommer, mais je suis trop lâche, Lew, je suis trop lâche, tu déteins sur moi. C’est moi le plus sage, et pourtant je peux pas me stopper, je peux plus rien faire, c’est trop douloureux, et y a ce maudit rire qui jaillit en cascade de ma bouche, je peux plus le supporter. Viens, s’il te plaît, viens. Je sais que tu veux garder tes distances, mais c’est comme si t’étais là, je peux voir les larmes couler sur tes joues, mais je peux pas les essuyer, Lew, j’en suis totalement incapable. Ce que je voudrais qu’elle disparaître. Je ris plus fort, tellement fort que quelqu’un de normal en pleurerait, mais je peux pas pleurer, je peux pas pleurer, Lew, ça c’est toi qui le fait et ce que tu fais, moi ça m’est inaccessible. J’voudrais pas t’avoir rencontré. J’voudrais pas te faire souffrir comme ça, parce que j’le sens, Lew, j’le sens tellement bien que j’ai presque l’impression qu’il y a de l’eau sur mon visage aussi, mais quand je passe mes mains dessus, elles restent désespérément sèches, ma main va lâcher ce stylo, Lew, et je serais obligé de m’arrêter avant d’avoir pu tout te dire, alors que je voudrais tellement te décrire ça, cette pitain d’impression que nous sommes liés, un peu comme si on était jumeaux, tu vois ? Je m’exprime même plus correctement, je crois que t’as toujours été un peu plus doué en description, alors que moi mon truc c’est les dialogues, et comme d’habitude on se complète, toi, aussi lâche qu’amoureux du risque, moi, aussi responsable et n’ayant pas la moindre envie de passer par-dessus un grillage quand il est indiqué que ce qu’il y a derrière c’est interdit d’accès, j’en perds mes moyens, Lew, je voudrais tellement que tu sois là, mais qu’il n’y ait pas ce fil que je sens se tendre entre nous, ce fil qui fait qu’en ce moment même tu pleures, tu pleures tellement, Lew, ça me fait tellement mal, juste là, sous mes côtes, ça bat douloureusement et ça me fait comprendre que ça veut que tout s’arrête, Lew, je voudrais qu’on soit proches et distants à la fois, tu vois ? Simplement amis. Mais je t’aime, tu sais ? Tu me hais, en ce moment précis, je le sens, tu me hais et tu voudrais qu’une chose, tu voudrais crever et me laisser tout seul, t’es tellement lâche, Lew, tellement lâche que tu veux même plus rester en vie, maintenant que m’assumer est devenu une trop grande responsabilité pour tes épaules, Lew, elles sont si frêles tes épaules, qu’on dirait une fille. Tu ressembles à une fille, avec tes cheveux que t’as jamais voulu couper, si bien qu’ils retombent sur ces épaules si fragiles, et tes yeux gris que je devine orageux, assombris par un chagrin qui ne t’appartient pas, je voudrais tellement le briser ce lien-là, Lew, je voudrais tellement pouvoir les verser, ces larmes qui sont à moi mais qui dessinent des traces sur tes joues, oh, Lew, je voudrais que tu saches que je vais te laisser mais que ça ne changera rien, parce que quand je rirais, tu pleureras toujours, tu pleures pour moi, et même quand tu ris tu pleures, parce que moi je sais pas pleurer, et toi tu sais pas rire, petit être. T’as toujours détesté que j’t’appelle comme ça, mais t’es tellement p’tit, Lew, c’est plus fort que moi, en te voyant on a envie de te protéger, et moi c’est pareil. Je voudrais te protéger, Lew, ouais, c’est ça, mais je fais jamais que te blesser. Je me déteste autant que je t’aime. Je voudrais pas te connaître, Lew, pas t’avoir trouvé ce jour-là, et pourtant t’es venu vers moi avec ta frimousse de bébé et tes yeux si pétillants, alors que moi j’étais tout seul et je voulais parler à personne, je veux jamais parler à personne à part toi, t’es ma victime, tu t’es désigné toi-même. Et j’ai pu rien dire moi, Lew, j’ai pu rien dire, parce que tu m’as regardé comme ça avec tes yeux pleins de nuages, et tu m’as dit, un sourire dans la voix « Joue avec moi ! » Je me souviens que j’ai grommelé. Vaguement. Mais j’ai obéi, parce que je sentais quelque chose, là, en plein milieu, quelque chose qui m’attirait vers toi et presque inconsciemment, j’ai acquiescé comme l’automate que je suis... Mais on a pas joué. Tu m’as regardé gravement, tu t’es assis à côté de moi, et puis t’as parlé. Ce que t’as parlé, Lew, tu parles toujours pour nous deux, tu m’as tout raconté, comment t’étais p’tit, quel âge t’avais, ce que tu voulais faire dans la vie, ton problème qui faisait que t’arrivais pas à sourire, Lew, t’arrivais pas à sourire et j’arrivais pas à pleurer, tu te rends compte ? Je crois que c’est là que j’ai réalisé. Et je t’ai regardé. Droit dans tes yeux de brume. Et tu les as plantés dans les miens, Lew. Tu les as plantés dans les miens et t’as versé une larme. Et j’ai souri. Et on s’est compris. Parce que même quand t’es heureux, tu pleures. Parce que même quand je suis triste, je ris. Et on s’est compris. Je t’aime, Lew, je t’aime. Alors je vais m’en aller, très loin, tu sais quoi ? Et peut-être que le fil entre nous deux se tendra tellement qu’il se rompra, un peu comme dans ce livre dont le je ne me souviens plus le titre, qu’on avait lu ensemble, alors qu’on avait à peine huit ans. C’était beau, Lew, c’était tellement beau, je crois qu’on est pareil, je crois que t’es une part de moi et moi une part de toi. Mais je crois pas qu’on puisse se séparer, tu sais. Je crois pas. Je crois que j’en mourrais. Est-ce que toi, tu survivrais ? Je l’espère. J’en prie.
Je t’aime, tu sais, Lew. Je t’aime.
Au revoir.



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Escarre du Chilostome

Hel : modo ♪.
Je ne critique pas, je constate.

Escarre du Chilostome

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MessageSujet: Re: STAR'S ROAD.   STAR'S ROAD. EmptyLun 1 Oct - 19:22


Bon ... J'ai lu ...
Et vu que tu veux un avis ... Je vais prendre tout mon temps pour te donner le mien.
Les remarques ne sont peut-être pas de plus sympathiques quelques fois.
Pardonne le moi :]

Bon Partons du début.
Déjà L'idée est franchement bien Deux textes, deux points de vues.
Des liaisons entre le deux super bien faites. Bravo. C'est vachement original.
Ce qui est bien aussi, c'est une manière de dévoiler au fur et à mesure, qui est bien utiliser dans ton texte.

Par contre.
Si tu n'avais pas précisé que tu n'avais pas relus, je me serai posée des questions. Les fautes d'orthographes en elles même sont assez rares,mais l'oublie de mots ou un mauvais emploi sous le fait inattention et fréquent.

Après ... Le plus frappant pour moi, est tout de même, ton but.
Le tout est très bien écris, mais, pas assez précis. Il faut que tu ailles vers un but.
Tu aime tourner autours du pot. Soit.
Mais ne rate pas ton but. Là, tu flotte comme une bouée. Le texte n’amène quasiment à rien.

Après. Ce sont des ... Messages... Des lettres. L'un informe l'autre. Mais Rassure toi, toi même sur cela. Ils n'ont pas 8 ans que je sache.
Alors explique moi, pourquoi, tu passe d'un langage adapté bien choisit et super bien intégré, à des truc vulgaires à la vue déjà ?

Franchement, Il y des phrases superbe quoi ....
Et puis d'un coup parfois, tu nous sors un petit truc familier, grammaticalement incorrect, et par dessus le tout, même pas écrit en entier ...
Peut-être que tu veux qu'ils utilisent ce genre d'expressions ... Après tout Je ne suis pas toi ....
Mais Au moins, alors, ne le mélange pas avec du langage correct voir très soutenue . Et puis ... à ce point là, le familier fait presque grossier pour une lettre si délicate.

Un dernière chose x). Le système de répétition du nom me plait bien. Et quand tu répète certains mots de manière intéressante.
Mais par contre. Tu répète Trop. La répétions, peuvent être une figure de style, ou très représentatif d'un sentiment comme tu le fait ici avec le nom. Mais trop de répétions rend le texte lourds à lire.

Voilà ... Je pense pas avoir quoi que ce soit d'autres à dire.
Malgré tous....Il est vrai que le texte fait plaisir à lire. Il est vraiment comme tu dis .... morbide....



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