Une ombre passa dans le ciel. Je levai la tête pour apercevoir un aigle immense. Son envergure devait être d’au moins cinq mètres ! Jamais je n’avais vu pareille merveille. Je repérai sa trajectoire pour essayer de savoir où se trouvait son nid, mais peine perdue, ce canyon était formé de crevasses et d’irrégularités qui me cachaient la vue à cents pieds de là. Je me mis alors à le suivre. L’oiseau progressait en formant de grands cercles vertigineux. J’espérai secrètement qu’il s’agissait d’un couple qui aurait, avec un peu de chance, des petits.
Pour votre information, je suis en Australie. Je m’appelle Miguel et j’exerce le métier de scientifique. Je suis plutôt dans le domaine animalier et ce voyage est purement professionnel. Je suis parti de Paris il y a maintenant dix jours de cela et je recherche des espèces soit en voie de disparition, soit…, magnifiques ! Disons que cette dernière option est pour mon plaisir.
Donc, l’aigle obliqua légèrement vers l’ouest. Le soleil commençait à se coucher et je devais rentrer avant la tombée de la nuit. Alors, à regret, je retournai sur mes pas et descendis prudemment l’amas de roches sur lequel j’étais monté. Je logeais dans un petit village aborigène. Tout le monde était très accueillant avec moi et, en échange, je les remerciais en les aidant dans les différentes tâches ménagères à accomplir. Souvent, les enfants m’enlever à mes occupations pour que je joue avec eux. Alors, nous allions à la rivière pour patauger dans l’eau. Donc, quand j’aperçus enfin les toits de chaume, je pressai le pas, impatient de retrouver la bonne humeur des habitants… Quand j’arrivai en bas, des bambins d’environ deux ans vinrent courir autour de moi en piaillant. Je souris et leur donnai des cailloux aux formes originales que j’avais dénichés au cours de la journée. Ils hurlèrent encore plus fort tellement ils étaient heureux. Un homme d’âge mûr s’avança et me donna une tape amicale dans le dos. Puis, il me conduisit à ma hutte. C’était une cabane simple, mais chaleureuse. Je m’y sentais bien et c’était l’essentiel. A l’intérieur m’attendait un bol de noix de toutes sortes avec une bouillie épaisse. A première vue, ça n’avait pas l’air appétissant, mais je m’y étais fait. J’avalai rapidement la substance, car il fallait que je me prépare. Demain, je quitterai le village pour une nouvelle destination et je logerai dans un autre village totalement inconnu au reste du monde. Donc, pour fêter mon départ, le village organisait une grande cérémonie et je ne voulais pas m’y présenter comme un mendiant.

Texte

Acte I/scène 1
Lothaire -Quand j’eus appris, par mes domestiques, que vous m’aviez convié, mon étonnement fut tel que je me précipitai à ma voiture.
Conrad –Vous m’en voyez ravi, mon cher. Vous m’honorez de votre visite !
Lothaire, prenant sa pipe à la main «Bien, parlons mariage ! Avez-vous reçu les alliances ?»
Conrad –Oui, voulez-vous que je les fasse amenées ?
Lothaire –Avec plaisir !
Conrad, se tournant vers la porte «Clotaire ! Apportez le coffret !»
Clotaire –Voilà, Monsieur ! Le coffret est là.
Conrad, sortant le contenu de la cassette –Regardez-moi ces merveilles, mon ami ! Ne sont-elles pas magnifiques ?
Lothaire –Oh ! Splendides ! Je n’en ai jamais vu de telles !
Conrad – Eh bien soit ! Ce seront donc celles-ci !

Acte I/scène 2
Advise –Mon mari, et moi-même, vous sommes reconnaissants de nous avoir invités.
Renaude –Non, non, ne me remerciez pas. Par ailleurs, nos époux ont choisis les alliances, je souhaitais vous le faire savoir. (Se tournant vers la table basse.) Un peu de thé, mon amie ?
Advise –Volontiers, je vous remercie. A propos des alliances, quand avons-nous fixé la date du mariage ?
Renaude –Nous les marierons dans environ deux mois. D’ailleurs, il faudrait songer à la liste des invités, au buffet, et surtout à la robe de mariée !
Advise –Je vous rassure, tout est déjà organisé. Tout le monde sait ce qu’il y a à faire.
Renaude –Oh ! Quel soulagement ! J’ai cru que rien ne serait jamais prêt à temps.
Advise –Ma pauvre amie… Pourrions-nous ravoir une tasse de thé, je vous prie ?
Renaude –Puisque vous me le demandez si poliment : (Allant à l’autre bout de la pièce, près de l’entrée.) «Clotaire ! Auriez-vous l’amabilité de nous apporter quelques litres de thé supplémentaires ? »
Clotaire –Tout de suite, Madame, voilà pour vous.
Renaude –Je te remercie, maintenant, veuillez disposer et nous, ma chère Advise, buvons !

Acte I/scène 3
Guen –Cillien, tu es là ?
Cillien –Guen, c’est toi ? Oui, je suis là, viens dans le bureau, j’ai à te parler.
Guen –Me voilà, qu’y a-t-il ? Quelque chose ne va pas ?
Cillien –Non, non, tout va bien je voulais juste que l’on parle un peu du mariage. Vient t’assoir…
Guen –Oh, maintenant que j’y pense, l’autre jour, en allant chez la Duchesse de Landberg, je l’ai invité à la cérémonie.
Cillien –Parfait, il y aura beaucoup de monde, et ça serait idiot que nos proches ne soient pas tous présents.
Guen –Certes, mais je ne crois pas que ma mère ait apprécié, elle ne la porte pas dans son cœur.
Cillien –Tant pis, il faudra faire avec, sinon, la Duchesse risquerait de mal le prendre.
Guen –Je suis d’accord avec toi. Je change de sujet, mais t’es tu déjà renseigné pour savoir si un manoir était libre ?
Cillien –Oui et je crois avoir trouvé ce qu’il nous faut. En fait, il s’agit du Château de Mildant. Son propriétaire est décédé et il n’avait pas d’héritier. J’ai négocié avec l’état et ils m’ont proposé de venir, accompagné de ma femme, pour en parler.
Guen –Parfait ! J’espère simplement que personne ne passera avant nous…
Cillien –Moi aussi, je l’espère...

Acte I/scène 4
Clotaire –Le dîner est servi.
Renaude –Nous te remercions, Clotaire.
Lothaire –Eh bien, bon appétit !
Renaude –J’ai passé une très bonne journée. Ces personnes sont très intéressantes !
Lothaire –Moi aussi, mais je trouve que l’on n’a pas beaucoup avancé sur le plan mariage…
Renaude –Ne dis pas ça. En revanche, je ne crois pas que la Duchesse Advise se préoccupait beaucoup de cette affaire.
Lothaire –Ah bon ? Je ne sais pas vraiment, je n’ai pas pris le temps de discuter avec elle…
Renaude –Elle va de mal en pis ! La vieillesse ne lui réussit peut-être pas. Cela-dit, elle est très attentionnée !
Lothaire –Si tu le dis. Maintenant, mangeons !

FIN.

Mélancolie représente mes ennuis.
Elle est présente à chque instant de ma vie.
Elle me torture, jusqu'à ce que je me livre à sa force contre-nature.
Personne ne peut l'en empêcher, sauf ma volonté à résister.

La vie est belle quand on sait la respecter.
On existe grace à elle et c'est ce qui en fait sa beauté.